Des personnages de Disney en galère : la vidéo que vous n’auriez jamais dû voir !
Pas de "Happy Ending" pour la Déforestation Illégale...
CARDINALES
attire l'attention de chaque habitant sur les beautés et les fragilités
de notre TERRE
Vidéo 1'15"
Pour sensibiliser aux conséquences dramatiques de la déforestation, un court-métrage expose des personnages de Walt Disney issus du Livre de la jungle perdus au milieu de villes, déracinés et sans abris, au rythme du célèbre refrain « Il en faut peut pour être heureux ».
Réalisée sous la direction de l’artiste talentueux Louis Thomas, la vidéo pointe avec justesse une réalité sur laquelle nous avons encore du mal à ouvrir les yeux. Cependant, nous ne sommes pas supposé vous la montrer…
L’ours Balou obligé de prendre son balluchon pour rejoindre une quelconque métropole, la panthère Bagheera désespérée sur le toit d’une maison… Voilà un clip qui laissera difficilement les internautes indifférents. En effet, comment ne pas nous s’émouvoir lorsque nous voyons les personnages qui ont bercé notre enfance en proie à l’appétit destructeur des sociétés modernes ?
Car c’est bien là le message de la vidéo de Louis Thomas : afin d’assurer la demande internationale en bois, en huile de palme ou encore en viande, la déforestation met en péril de très nombreuses espèces animales. Alors que nous les chérissons dans de nombreux films et livres pour enfants, que nous en faisons des peluches qui ornent les chambres des plus petits, ces mêmes espèces disparaissent dans un silence assourdissant.
Un désastre écologique devenu banal
Qui n’entend pas parler de déforestation depuis sa plus tendre enfance ? Les activités industrielles qui soutiennent notre économie mondialisée sont en effet la cause d’une destruction systématique des forêts. Ici le cacao, là-bas l’huile de palme, ailleurs les plantations de soja pour nourrir le bétail. L’une des plus importantes forêts tropicales du monde de part sa superficie, l’Amazonie, a vu sa taille diminuer d’un quart, au profit d’une agriculture expansive, polluante, en général sous forme de monoculture avide de pesticides. L’habitat naturel de différentes espèces se voit réduit de jour en jour et nombreuses d’entre elles finissent par disparaître, parfois, sous les coups des tractopelles ou des feux volontaires.
Au total, sur le globe, 2700 espèces animales sont en voie d’extinction, 12500 autres sont menacées, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). La situation n’est donc pas anecdotique, n’en déplaise à ceux qui n’ont que le mot « écolo-bobo-gauchiste » pour décrire ceux qui luttent pour un mode de vie plus juste. La déforestation est, entre autres, une des causes jouant un rôle important dans ce phénomène, comme pour certaines espèces de singes, de félins, mais aussi d’oiseaux. Ce sont donc des écosystèmes entiers qui sont en train de disparaître et les équilibres naturels qui vont avec.
L’humanité scie la branche sur laquelle elle est assise
Mais rappelons que la déforestation a également des conséquences immédiates et bien concrètes pour les sociétés humaines, qui scie la branche sur laquelle elle assise. Ainsi, la destruction des forêts, remplacées par des exploitations agricoles qui bouleversent les équilibres naturels, cause désormais même des pénuries d’eau, ce qui a été le cas à Sao Paolo au Brésil en 2015. Par ailleurs la déforestation participe au dérèglement climatique global : aujourd’hui les forêts des régions tropicales « émettent davantage de dioxyde de carbone qu’elles n’en capturent, perdant ainsi leur rôle historique de protection naturelle contre le changement climatique », pointait une étude parue en septembre dernier dans la revue Science.
Si le clip, qui peut sembler assez déprimant, vise spécifiquement la menace que fait peser la déforestation sur de nombreux animaux, ce sont bien les activités humaines, prises dans leur globalité, qui détruisent les espaces naturels, sur fond de culte pour la croissance économique. La chasse et le braconnage sont également des dangers pesants sur certaines espèces prisées. Le message que véhicule la vidéo ne manquera pas de rappeler le constat du photographe Tim Flach, qui publiait récemment un ouvrage sur les espèces sur le point de disparaître de manière définitive.
Une vidéo fantôme, non estampillée !
La vidéo de Louis Thomas, initialement produite sur commande d’une ONG, n’a finalement pas été partagée par l’organisme commanditaire, probablement dans la crainte de poursuites de la part de Disney. Le jeune artiste ayant supervisé l’ensemble de la commande pendant plusieurs semaines est passé par les Studios de Pixar avant de prendre la décision d’embrasser une carrière plus indépendante. Non publiée, cette vidéo risquait d’être perdue quelque-part sur un disque dur… Mais Thomas ne souhaitait pas que ce travail, qui tenait à cœur à toute son équipe avec laquelle il a collaboré, ne trouve finalement pas de public. C’est pour cette raison qu’il s’est adressé à Mr Mondialisation et d’autres médias afin de diffuser librement le message sur les réseaux sociaux. Dont acte ! À nous de jouer pour lui offrir le public mérité.
Réalisation : Louis Thomas
Avec la participation de Vincent Garcia, Olivier Lescot, Jerome Pradet, Léo Schweitzer, Dorian Lee, Mathilde Loubes, Martin Hur, Alix Arrault, Ines Scheiber, Tristan Poulain, Rémy Clarke, Joël Ravon, les studios Eddy et Brunch, et Charles-Philippe Bowles.
Diffusé avec toutes autorisations de Louis Thomas
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