PATRIMOINE GENETIQUE ET EPIGENETIQUE
Bruce H. Lipton, PhD, est un conférencier reconnu sur le plan international pour sa prise en compte de l'unité entre la science et de la spiritualité. Il a participé à de nombreuses émissions de radio et de télévision.
Le Dr Lipton est un scientifique en biologie cellulaire. Il a reçu son doctorat de l’Université de la Virginie à Charlottesville, avant de rejoindre le département d’anatomie de l’école de médecine de l’Université du Wisconsin, en 1973.
Ses recherches portaient sur la dystrophie musculaire et lui ont permis d'utiliser des clones de cellules-souches humaines, tout en se focalisant sur les mécanismes moléculaires qui contrôlent le comportement cellulaire.
Il a développé une technique expérimentale de transplantation de tissus, avec son collègue le Dr Ed Schultz, et publié le résultat de ses travaux dans la revue "Science".
Cela a généré une forme nouvelle de génie génétique humain.
Dès 1982, le Dr Lipton a commencé à s'intéresser à la physique quantique et à son intégration possible dans sa compréhension des systèmes cellulaires de traitement de l’information.
Ses études marquantes sur la membrane cellulaire ont révélé que cette couche extérieure de la cellule était un homologue organique d’un microprocesseur, l’équivalent cellulaire d’un cerveau. Sa recherche à l’école de médecine de l’université Stanford, de 1987 à 1992, a révélé que l’environnement contrôlait le comportement et la physiologie de la cellule au moyen de la membrane cellulaire, qui sert de récepteur aux gènes. Ses découvertes, qui contredisaient le paradigme scientifique établi, selon lequel la vie est contrôlée par les gènes, a permis la naissance de la science de l’épigénétique. Deux publications scientifiques majeures, tirées de ces études, ont défini les liens moléculaires entre l’esprit et le corps. Depuis, d’autres chercheurs ont produit de nombreux articles validant ses concepts et idées.
L’approche scientifique nouvelle du Dr Lipton a également transformé sa vie personnelle. Il a approfondi sa compréhension de la biologie cellulaire, mis en valeur les mécanismes par lesquels l’esprit contrôle les fonctions corporelles, et conclu à l’existence d’une âme immortelle.
Appliquant cette science à la biologie personnelle, il a découvert que son bien-être physique s’améliorait et que la qualité et le caractère de sa vie quotidienne connaissaient une amélioration marquée.
Bruce Lipton a reçu le Prix 2009 de la Goi Peace, Il est considéré comme l’un des principaux porte-parole de la nouvelle biologie.
Voici une interview exclusive de Bruce Lipton dont les propos (je pèse mes mots! ) sont exceptionnels et passionnants par rapport à sur son dernier livre présenté ci dessus:
Qu’est-ce que l’évolution spontanée? Est-ce que cela a quelque chose à avoir avec une rémission spontanée?
B.L: La civilisation est au seuil d’un profond saut d’ évolution. La croyance conventionnelle retient l’évolution comme un long processus progressif. Toutefois, de nouvelles découvertes scientifiques révèlent que l’évolution se produit dans ce qui équivaut à un saut quantique. Tout comme la santé peut être restaurée “miraculeusement” grâce à une rémission spontanée chez un individu, un changement de nos croyances collectives peut produire une guérison similaires de la société humaine. Visuellement, cette évolution émergente peut être démontrée par le changement des modèles de comportement du banc de poissons lorsque la population atteint un seuil de densité.
Votre sous-titre mentionne “Notre avenir positif.” Où sont les preuves (sur la couverture de l’édition en anglais)
B.L: Les modèles répétitifs dans la nature et l’évolution indiquent que la crise enflamme l’évolution, que le changement est imminent, et que le changement évolutionnaire est lui aussi imminent et va apporter une immense conscience et une plus grande connexion. Contrairement aux stades d’évolution précédents, nous, les humains seront des participants conscients.
Quelles sont les “questions éternelles” – les questions fondamentales qui ont façonné l’histoire humaine?
Depuis l’aube de la civilisation humaine, l’esprit humain s’est intéressé à trois questions:
Comment est-on arrivé là ? Pourquoi sommes-nous ici? Et maintenant que nous y sommes , comment faire de notre mieux avec tout ça ? Quelle que soit l’organisation ou entité qui fournit la «meilleure» des réponses à ces questions fondamentales de la vie, elle va alors tracer la forme et le caractère des vérités de cette civilisation. Car ces réponses à ces questions changent avec le temps, c’est ainsi que fait la civilisation.
Bien que le public soit encore pour la plupart ignorant de cela, la science a fourni de nouvelles connaissances plus durables qui contredisent les réponses actuelles à ces questions.
L’état actuel de la crise mondiale indique que nous fonctionnons sur des hypothèses erronées basées sur des réponses obsolètes aux questions éternelles.
Vous dites que la civilisation est en déclin et que ce sont de bonnes nouvelles. Comment et pourquoi s’agit-il de bonnes nouvelles?
B.L: Einstein a dit qu’un problème ne peut être résolu au même niveau où il a été créé. La confluence des crises actuelles indique qu’un changement fondamental est à portée de main.
Le déclin de ce qui ne fonctionne pas est semblable à la chenille qui se déconstruit pour pouvoir former un papillon. Vu sous cet angle, nous pouvons commencer à reconnaître la nouvelle civilisation qui est le papillon en train de naître, alors même que la chenille s’écroule.
Quels sont les piliers de la pensée occidentale qui s’effritent – ce que vous appelez les 4 Perceptions mythiques de l’Apocalypse – et pourquoi s’effondrent-ils?
BL: Notre culture et nos vies sont basées sur les vérités que nous percevons au sujet de notre monde. Les quatre croyances fondamentales de notre monde qui, jusqu’à récemment ont été le fondement du paradigme scientifique,ont été profondément remaniées par les dernières découvertes scientifiques
Ces piliers qui s’écroulent comprennent:
1. La Physique newtonienne
2. Le contrôle génétique de la vie
3. La Survie du plus apte
4 .La Notion de l’évolution aléatoire.
Parce que ces conclusions radicalement nouvelles n’ont pas atteint le grand public, les institutions de la société continuent à naviguer sur “ces étoiles vacillantes” avec comme conséquence de guider le monde dans la mauvaise direction.
Avec toutes les connaissances et informations dont nous disposons maintenant, comment se pourrait-il que beaucoup de ce que nous savons, soit erroné ?
B.L: Bien que nous ayons effectivement accès à plus de contenu comme jamais auparavant, le contenu se doit d’être considéré dans le contexte approprié afin que l’information puisse être utilisée à bon escient. Malheureusement, le contexte actuel qui tient l’information repose sur des croyances scientifiquement démenties.
Nous avons accepté des programmations abrutissantes comme «vérités». Grâce à de nouvelles connaissances plus précises peut venir l’auto-détermination.
Si le mythe des Quatre Perceptions s’est avéré faux, qu’est-ce qui les maintient en place tout de même?
B.L: Aussi sûrement qu' il a fallu plus d’un siècle pour que le monde puisse accepter la preuve de Copernic que la terre tourne autour du soleil, les croyances significatives rencontrent la résistance parce que la plupart des gens ne veulent pas que leur vision du monde soit brisée. Les institutions fondées sur ces principes maintenant réfutés ont un intérêt – à savoir, leur propre survie – à maintenir les anciennes croyances en place. Ces organisations (religion, santé, banque, etc) ne sont pas tous guidés par la Conscience, mais par le profit. Donc, en bref, ce qui les maintient en place? L’argent, ou plus exactement, la foi inébranlable que l’argent a le droit de se prononcer.
Pourquoi tant de nos institutions, de soins de santé, à la banque, semblent être en difficulté toutes à la fois?
B.L: Ces institutions ont été fondées pour soutenir, améliorer et compléter la structure de la civilisation fondée sur les croyances en vigueur de cette époque.
Il fut un temps où ces croyances ont bien répondu aux questions éternelles, mais leurs réponses ne sont plus adaptées. Comme la science nous le dit, la vie fonctionne comme un tout entremêlé, non pas seulement comme des parties distinctes.
Par conséquent, l’échec de nos institutions à intégrer de nouvelles connaissances représente l’échelle des systèmes, et ainsi tous les systèmes semblent être en difficulté à la fois.
Comme nous le voyons en particulier dans les établissements mentionnés ci-dessus, rafistoler l’ancien système ne peut pas fonctionner. Parce qu’il y a eu un changement dans les croyances fondamentales de la société, un changement fondamental et systémique est nécessaire.
Vous en concluez que nous sommes sur le point d’une métamorphose planétaire. Comment décririez-vous cette métamorphose?
B.L: Tout simplement, c’est l’histoire de la chenille et le papillon. Les formes anciennes en train de s’effondrer tout autour de nous, étant la partie saine et nécessaire du processus de transformation. Pendant ce temps, il y a un papillon en train de naître, une «machine volante» incroyable qui permettra à l’humanité de planer littéralement au-dessus tout ce qu’elle a pu accomplir en tant que chenille rampante.
Fait intéressant, la chenille et le papillon ont exactement le même ADN. Ils sont le même organisme! La seule différence est le signal que chacun reçoit. Les croyances que nous adoptons sur de nouvelles bases d’informations plus précises transmettent les nouveaux “signaux” qui nous porteront à notre évolution spontanée.
Vous dites que nos cellules peuvent être plus intelligents que nous. Comment et pourquoi?
B.L: La civilisation humaine – une «simple cellule» de 7 milliards d’entre nous – a actuellement du mal à survivre. Pendant ce temps, les 50 trillions de citoyens cellulaires sous notre peau vivent dans l’harmonie et le bonheur. En un sens, nos cellules nous ont créés! La technologie cellulaire est de loin beaucoup plus sophistiquée que tout ce que les humains ont réussi créer avec ça. La nouvelle science émergente de bio mimétisme extrapole ce que la nature a utilisé pour s’adapter et survivre, et s’applique à la maîtrise de notre monde humain.
Que peuvent faire nos cellules pour nous apprendre comment résoudre la crise économique actuelle? Pour la politique et le gouvernement? Dans le domaine universel des soins de santé ? Au sujet notre budget militaire actuel, et l’équilibre entre croissance et protection?
B.L: En ce qui concerne l’économie, notre communauté cellulaire bénéficie du plein emploi, de soins de santé universels et vraiment “aucune cellule n’est laissée pour compte.” Il est tout à fait entendu que la santé commune a toute la valeur, afin que toutes les cellules reçoivent une bonne nutrition et la protection neurologique contre les maladies envahissantes.
La rétribution se présente sous la forme d’ATP, la monnaie de l’énergie le corps. Toutes les cellules obtiennent ce dont elles ont besoin pour prospérer, et celles qui font les travaux les plus importants sont “payés” plus. Certaines reçoivent même un “staff” de cellules de soutien. L’excédent de «richesse» est stocké dans les «banques» communautaires (c.-à-dire les cellules graisseuses) et est alloué en fonction des besoins de l’ensemble du système.
Il n’y a pas d’”emprunt”. Le corps utilise seulement l’énergie disponible.
Il n’y a pas d'«inflation». La valeur de l’ATP était restée stable pendant sept milliards d’années!
En ce qui concerne le gouvernement, le système cellulaire incarne la devise officielle des États-Unis : E Pluribus Unum,
Un à partir de plusieurs”.
Chaque cellule est “libre” de se développer, en apportant sa contribution au bien-être de l’ensemble du système.
La division et la politique dualiste est inconnue dans le corps. Des polarités différentes – telles les protéines et les lipides – coopèrent pour créer un ensemble intégré.
Contrairement aux médias de masse humains, notre corps se base sur des informations précises, fluides et non faussées, de sorte que nos systèmes de protection puissent faire le discernement entre les menaces réelles et imaginaires. «Le dialogue» entre les cellules individuelles et la voix centrale du corps se produit tout le temps, et le “gouvernement” écoute et s’efforce de faire ce qui est le mieux pour l’ensemble du système.
Dans une cellule – et dans ce cas dans le corps humain – les mécanismes de croissance et de protection sont mutuellement exclusifs.
La croissance est représentée par le déplacement en avant à travers la stimulation des “bras ouverts” afin d’assimiler et de grandir.
En revanche, la protection est de s’éloigner avec la stimulation de fermeture. Bien que la protection soit parfois nécessaire pour la défense de la vie, les comportements de protection consomment l’énergie du système, mais ne fournissent pas le système en énergie pour la survie.
Par conséquent, tout organisme qui consacre énormément de temps dans la posture de protection porte par définition, atteinte à sa santé.
Il y a une vérité biologique derrière «la peur de la mort.” Alors que la protection est nécessaire, une «militarisation excessive” du corps est l’expression d’une pathologie appelée «dysfonctionnement d'auto-immunité.”
Quel était le projet du génome humain, et pourquoi les résultats sont-ils décevants?
B.L: Basé sur l’idée que les gènes contrôlent leur propre expression, les scientifiques génétiques ont estimé que 150.000 gènes seraient nécessaires pour contrôler un organisme complexe comme un être humain. Les implications pour la science médicale – et l’industrie pharmaceutique – étaient que les gènes individuels pourraient être brevetés et utilisés à des fins médicales au travers du génie génétique. Toutefois, le Projet du Génome Humain a révélé que les humains ont seulement environ 22.000 gènes, le même nombre que certains des plus petits animaux de la planète.
Les 125.000 gènes “manquant” indiquent une perception fondamentale erronée de la façon dont travaillent les hommes.
Contrairement à la notion erronée de la “primauté du gêne”, la nouvelle science de l’épi-génétique explique comment l’esprit est le maître du code génétique.
C’est évident que cela change le modèle de la manière dont fonctionne la vie!
Qu’est-ce que la nouvelle science de l’épi-génétique nous explique au sujet de nos propres forces?
BL: Bien que la croyance conventionnelle soit que notre destin est génétiquement déterminé, en vérité, nos gènes sont contrôlés par nos perceptions de l’environnement.
Lorsque nous changeons notre perception de l’environnement, nous devenons maîtres de notre destin génétique.
Collectivement, ces perceptions représentent la programmation de nos esprits.
Que savons-nous de l’esprit conscient et subconscient, et quel est l impact sur notre comportement?
B.L: La conscience est l’esprit créatif connecté à la Source, le subconscient est un dispositif d’enregistrement-lecture programmé par des expériences de développement.
Bien que nous croyons et percevons que nous menons notre vie avec notre esprit conscient, la neuroscience révèle aujourd’hui que plus de 90% de nos comportements sont contrôlés par notre subconscient programmé.
La plupart des pensées et des actions que nous supposons comme étant “les nôtres”, sont vraiment les pensées et croyances «invisibles», rarement remises en question des autres.
Pourquoi semble t-il si difficile de changer les comportements habituels ?
B.L: Jusqu’à présent, nous n’avons pas été clair sur la relation entre le conscient et l’inconscient et ce qui déclenche effectivement notre comportement.
Une grande partie de la “thérapie par la parole» se concentre sur la prise de conscience à la surface de l’esprit conscient, mais ne traite pas les croyances inconscientes. La nouvelle prise de conscience et les nouvelles techniques peuvent accéder et modifier les programmes sous-jacents.
Nous connaissons les pères fondateurs de l’Amérique, mais qui ont été en réalité les vrai mères fondatrices? Les vrai pères fondateurs ont été effectivement les natifs Américains qui étaient là avant les Européens. Par exemple, la Constitution des États-Unis et l’équilibre des pouvoirs est en grande partie fondée sur les principes et les pratiques de la nation iroquoise. Mais un aspect importante d’équilibre qui n’a pas été adopté par les fondateurs de l’Amérique a été ce qu’on appelle le conseil des grands-mères. Dans la Confédération iroquoise, il existait un conseil de femmes âgées qui déterminaient si la tribu allait à la guerre. Ce conseil pouvait même mettre le chef en accusation. Cela peut indiquer que dans la culture native, celles qui représentaient la vie elle-même avaient le dernier mot sur le combat, et suggèrent que le rétablissement de l’autorité de nos Mères Fondatrices pourraient rétablir l’équilibre et la stabilité.
Vous posez la question, “Est-ce que le matérialisme scientifique est une religion?” L’est-il ?
B.L: Le matérialisme scientifique – en tant que distinct de la science – est devenu une «religion» dans le sens où il utilise même le mot «dogme» (une croyance fondée sur la foi, pas sur la preuve) pour décrire ses principes les plus sacrés.
Alors que la science elle-même est un rigoureux processus d’examen des preuves, et fonde ses conclusions sur cette base, le système de croyance, que nous appelons le «scientisme», refuse de répondre aux conclusions de la nouvelle science qui contredit son dogme.
Par conséquent, la science de la pratique rigoureuse et la science du système de croyance sont en contradiction l’une avec l’autre.
Comment se fait-il que la science est tellement concentrée sur la matière, et pourquoi le matérialisme est sur un terrain glissant?
B.L: La Science à l’origine contestait le dogme religieux de l’église, en décrivant et en mesurant des phénomènes dans le monde physique, puis en tirant des conclusions fondées sur ces observations.
Lors d’une «détente» entre les deux superpuissances idéologiques, le domaine du monde physique et visible a été donné à la science et la religion a obtenu la garde de la métaphysique et de l’invisible.
Quand Newton a été capable de prédire le mouvement horloger de l’univers sans Dieu ou l’esprit, il a été supposé que finalement la science serait en mesure d’expliquer la totalité de l’existence simplement en observant le monde physique en la découpant en détails toujours plus fins.
Cependant, une chose étrange s’est produite sur le chemin de la foi absolue en la matière. L
a physique quantique a révélé en fin de compte que le monde matériel lui-même est une matrice d’énergie intriquée que la science appelle «le champ», qui est étrangement similaire à la “force motrice invisible» dont la religion se réfère en tant qu’esprit.
En ignorant la réalité immatérielle, la science a omis au moins la moitié de la réalité – et la partie qu’Einstein croyait être la plus importante.
Si la survie du plus fort a été démentie, qu’est-ce qu’il y a à la place?
B.L: La théorie darwinienne est axée sur l’aptitude de l’individu. Toutefois, comme la civilisation humaine atteint les limites de sa croissance, notre aptitude en tant qu’espèce est remise en question.
De récentes compréhensions indiquent que l’évolution est basée sur l’évolution de la communauté …sur la coopération et l’harmonie, et pas sur la compétition.
Basé sur le «mythe de la perception” de la survie du plus fort, nous avons appris à dépenser nos ressources humaines et planétaires en luttant les uns contre les autres.
Maintenant, nous devons reconnaître que la coopération est essentielle parce que la crise que nous connaissons aujourd’hui n’est pas la survie de l’individu le plus apte ou inapte, mais celle de toute la communauté de la vie.
Qu’est-ce que les babouins et les bonobos nous ont appris sur la nature de la “nature humaine”?
B.L: Nous avons été amenés à croire que la violence est une grande partie de notre bagage génétique comme en témoigne le comportement dominateur des hommes agressifs observés dans les populations de babouins et les chimpanzés. Toutefois, une société de chimpanzés plus avancés, les bonobos, maintenaient une culture pacifique et harmonieuse et, au sens littéral, faisaient l’amour et pas la guerre.
La recherche révèle que même une culture agressive de primates – dans ce cas, les babouins – peut spontanément devenir pacifique avec un changement de l’environnement.
Pourquoi la science suppose-t-elle que l’évolution a été un processus aléatoire, et que s’est-il passé qui nous démontre le contraire?
B.L: A l’époque de Darwin, la plupart des gens étaient familiers de l’élevage d’animaux, dans lequel les traits des parents sont généralement reproduits, sauf pour la mutation ponctuelle, supposé être un accident de la nature. Plus tard, la science génétique a conclu à tort que le code génétique ne pouvait pas être influencé par l’environnement et donc toutes les modifications génétiques sont le résultat d’accidents moléculaires.
Cependant, vers la fin des années 1980, des recherches surprenantes ont commencé à révéler que les organismes pouvaient en effet modifier leur expression génétique en fonction d’un stress environnemental.
Contrairement à l’hypothèse encore largement acceptée à tort que la vie est aléatoire, et donc privée de sens, nous arrivons à reconnaître que toute forme de vie – y compris l’humanité – joue un rôle essentiel dans l’équilibre de la biosphère.
Quelle est la différence entre aléatoire et chaotique, et pourquoi est-ce important?
B.L: Aléatoire signifie totalement dépourvu de motif, et donc imprévisible.
Les systèmes chaotiques apparaissent aléatoires de l’extérieur, mais ont un ordre sous-jacent et un modèle – même si nous ne sommes pas en mesure de reconnaître le modèle.
Une croyance dans un monde aléatoire signifie que nous sommes seulement sujet à la chance pure et simple. Par conséquent, que nous avançons à l’aveuglette dans un avenir inconnu. La science a fini par reconnaître que les choses que nous attribuons au hasard – comme le temps qu’il fait – peuvent, avec de plus en plus de mesures sophistiquées, être prédites. Alors que nous avons perçu le monde comme une série d’accidents au hasard, le monde se déroule à travers des modèles sous-jacents, que nous avons peine encore à reconnaître. Les événements futurs peuvent non seulement être prédits, mais également influencés et nous pouvons y répondre avant qu’ils ne surviennent! Cela nous offre plus de chances de survie et de maîtrise sur la vie.
Vous avez une section dans le livre intitulé "Armes of Distraction de Masse" … qu'est-ce exactement qui nous distrait ?
B.L: Principalement, nous sommes distraits de notre propre pouvoir, individuellement et collectivement. Nous sommes distraits des deux composantes de toute évolution: la conscience et la communauté. En face de leur disparition imminente, les intérêts acquis dans la société fournissent les distractions qui nous séparent et nous empêchent de trouver comme nous sommes puissants.
Comment pouvons-nous être sain d’esprit?
B.L: D’abord, nous devons reconnaître que la santé mentale n’est pas simplement un terme subjectif, fondé sur ce qui est considéré comme «normal» par une société.
La racine du mot sain d’esprit est “Sanus,” la même que la racine de sanitaires, et il signifie «santé».
Si nous voulons prendre la direction de la raison, nous devons changer nos comportements pour choisir ceux qui favorisent la santé.
Ensuite, nous devons reconnaître que la définition de la folie est “faire les mêmes choses encore et encore, en espérantdes résultats différents.” ne pas être sain d’esprit c’est avoir la folie de continuer de faire ce qui ne fonctionne pas.
Etre sain d’esprit signifie reconnaître ce que la science nous dit par rapport au fait de devenir des co-créateurs, et non pas des victimes passives. Au lieu de rester de passifs “enfants de Dieu» qui se contentent du culte de l’enseignement, la santé mentale implique de devenir des «adultes de Dieu”.
Qu’est-ce que les mathématiques fractales, et pourquoi est-ce important pour prédire l’évolution de notre avenir?
B.L: La géométrie est la science qui met la structure dans l’espace. La géométrie euclidienne qui nous est familière pour la construction de structures artificielles conçue par l’homme, ne peut pas être utilisé pour reproduire la nature. La nature elle-même se dessine en utilisant les principes de mathématiques nouvellement identifiés appelés la géométrie fractale. Inhérente aux mathématiques, fractale est le principe scientifique populairement décrit comme “Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut”. En d’autres termes, la structure de la nature repose sur des modèles répétitifs et auto-similaires, et en reconnaissant ces modèles nous pouvons prévoir les futures étapes de développement.
Qu’est-ce que le modèle précédent de l’évolution des vertébrés nous indique de la prochaine phase de notre évolution humaine?
B.L: Juste comme les vertébrés ont évolué à partir de poissons aux amphibiens à des reptiles, puis des mammifères, la société humaine a démontré un modèle similaire. La culture humaine est apparemment à une phase similaire de celle à l’époque où les dinosaures, les oiseaux et les mammifères coexistaient tous.
Tout comme les mammifères sont devenus l’espèce dominante sur terre, nous évoluons désormais d’une culture réactive à base de reptiles à celle proactive nourrissante basée sur la culture des mammifères. Cette tendance indique que la prochaine phase de l’évolution humaine consiste à reconnaître que nous sommes des cellules dans un organisme plus grand appelé Humanité.
Einstein a dit que le champ est la seule réalité. Qu’est-ce qu’il entend par là, et pourquoi est-ce si important ?
B.L: Les êtres humains ont par convention divisé l’univers en matière physique tangible d’une part, et énergie immatérielle invisible de l’autre comme deux composantes distinctes de l’existence. Quand la physique quantique a pu regarder à l’intérieur de l’atome visible, elle a constaté que ce que nous appelons la matière est en fait des points d’énergie concentrée. Par conséquent, l’énergie qui comprend la matière et l’énergie qui remplit l’espace entre la matière sont une seule et même entité qui est appelés "Le champ". Alors … la seule réalité est "le champ" et la matière est une illusion.
Vous laissez entendre que les choses intangibles tels que l’amour, l’harmonie et la cohérence non seulement sont mesurables, mais démontrent des bénéfices eux-aussi mesurables. De quelles façons?
B.L: Grâce à des instruments sophistiqués pour mesurer les «énergies» (après tout, c’est ce que l’IRM est … ce que cela nous montre ce n’est pas l’organe lui-même, mais le champ de l’énergie autour de l’organe), nous pouvons voir l’impact des pensées et des émotions sur notre physiologie.
Des expériences ont montré que la prière, la méditation et la relaxation apportaient des changements mesurables dans la physiologie individuelle et le comportement collectif – même à longue distance!
Même quelque chose d’aussi intangible que “l’amour” a démontré des bénéfices mesurables en terme de guérison.
Du point de vue de la nature, qu’est-ce que la richesse? Quelles sont les implications pour une nouvelle économie en bonne santé?
B.L: Le but de la richesse est de créer et de préserver la santé.
La richesse représente la capacité – c’est à dire, de l’énergie – pour exécuter une action.
Dans le monde d’aujourd’hui, la richesse a été interprétée malencontreusement comme signifiant l’argent. Par conséquent nous avons des discours absurdes sur le fait de pouvoir se “permettre” des soins de santé universels.
Se concentrer sur la richesse seule ne suffit pas à fournir de la santé. Le corps comprend un système où toutes les cellules reçoivent ce dont elles ont besoin pour être en bonne santé, il est beaucoup plus efficace et utilise moins d’énergie en fin de compte. Par conséquent, nous devons décider individuellement et collectivement, ce qui est vraiment précieux.
Quelle est la politique des "Newton-darwiniens" et pourquoi serait-il bons pour la révision?
BL: Pendant des millénaires, la plupart de notre activité collective – que nous appelons la «politique» – a été fondée sur “la force fait le droit.” Ce comportement est renforcé par la notion darwinienne de survie du plus fort, et l’idée newtonienne de réactions égales et opposées. Toutefois, l’impact du changement de la planète sur la civilisation humaine – en particulier l’effet destructeur de la guerre – nécessite un changement dans la compréhension de la survie des plus aptes pour passer à “L’Etre”. La nature nous montre que la survie est fondée sur la coopération, et c’est également vrai pour la survie humaine. Comme nous venons de reconnaître que notre véritable nature est la communauté, l’harmonie et la plénitude, nous voyons aussi que notre système politique doit refléter cette compréhension et évoluer: la protection doit être pour tous les citoyens cellulaires, pas seulement pour les “riches”, l’information doit être aussi claire et précise que possible, pas utilisée au profit d’un seul ; la prise de décision doit activer la sagesse de tous les citoyens; “. l’ invisible et l'intangible comme l’amour et en parallèle les choses visibles tels que les soins doivent être reconnus comme des éléments importants d’une saine politique cohérente du “champ”.
Qu’est-ce que ces nouvelles découvertes signifient pour la politique?
B.L: Comme nous sommes en train de comprendre, que la “survie” à ce niveau n’est pas la survie de l'individuel, notre espèce entière est à l’essai d’aptitude.
Par conséquent, nous devons maintenant nous concentrer sur les avantages pour la communauté – pas seulement la minorité des riches. Jamais auparavant la devise "e pluribus unum" n’a été si importante pour notre survie. Le but d’un système politique consiste maintenant à élargir paradoxalement à la fois la liberté et la communauté, en même temps. De nouvelles connaissances nous porteront à transformer les contradictions en une coopération, basée sur “Une Suggestion” que nous sommes tous unis ensemble. Nécessité exige maintenant que nous nous concentrions sur les solutions plutôt que des positions arrétées, et que nous pratiquions l’intégration des polarités opposées comme la gauche et la droite, le progressiste et le conservateur, le masculin etle féminin.
Vous dites aussi que la vie est progressive et conservatrice? Qu’est-ce que vous entendez ?
B.L: Sur la base de la nature, la vie évolue naturellement de l’avant avec une nouvelle croissance … Toutefois, pour survivre il doit y avoir un aussi mécanisme de protection. Nous pouvons représenter la croissance comme «progressiste», et la protection comme «conservateur». Les deux sont tout aussi importants, chacun est nécessaire pour la survie de l’Etre.
Dans cette perspective, «progressiste» et «conservateur» cesseront d’être deux polarités opposées, cherchant à dominer, et deviendront, au lieu d’être à celui qui prendra le pouvoir des "couples de danseurs", en travaillant de concert.
Imaginez ce que ce serait quand nous demandons collectivement et répondons aux questions: “Comment souhaitons-nous le progrès”? ” Qu’est-ce que nous choisissons de conserver »
Maintenant que nous savons ce qu'il en est, et alors? Comment pouvons-nous changer la vieille histoire et en écrire une nouvelle?
La première étape est de prendre conscience de l’histoire et en même temps reconnaître l’histoire dans laquelle nous avons été élevés avec ce qui a été programmé dans les comportements au niveau de l’esprit subconscient. 95% de ce que nous faisons et disons est dit et fait en dehors de notre conscience! Les croyances qui déterminent notre réalité sont pratiquement invisibles pour nous – comme l’eau pour les poissons et l’air pour les oiseaux. La réalisation de ces croyances invisible rendue visible est la prochaine étape importante.
Comme nous arrivons à comprendre pourquoi l’histoire ancienne est "défectueuse", nous pouvons faire un «saut de conscience” (par opposition à “un acte de foi”) dans la nouvelle histoire.
Avec de plus en plus de personnes en recherche individuelle et de plus en plus de communautés qui se départissent de la "vieille histoire", cette dernière réduira son influence sur la réalité.
Pendant ce temps, comme nous apprenons, vivons et renforçons la "nouvelle histoire" de l’humanité en tant qu'organisme basé sur le fait "d'être", nous allons nous fournir à nous-mêmes de plus en plus de preuves que nous sommes bien ici sur la planète pour permettre au jardin de "refleurir"…
//
A découvrir aussi
- Rappel des sélections du site CARDINALES
- Réfléchir par soi-même ou être Précâblés pour DAECH (vidéo)
- LIBRE OPINION du Général Pierre de VILLIERS, Chef d'état-major des armées : Le prix de la paix, c’est l’effort de guerre