CARDINALES n°2

CARDINALES  n°2

« Tangerine Dream », ou l'avènement des synthétiseurs

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Edgar FROESE

 

 

 

 

 

 

 

 
 
CONCERT PERFORMANCE AT THE COLISEU LISBON
 
 

David Bowie en était fan, tout comme Salvador Dali. Jean-Michel Jarre l’est toujours. Fondé en 1967 à Berlin-Ouest par un étonnant personnage nommé Edgar Froese, Tangerine Dream (TD) est devenu un groupe mythique à travers le monde. Dans l’histoire de la musique électronique, des albums comme Zeit, Phaedra, Ricochet ou Force majeure font référence. Bannissant, dès le début des années 1970, les instruments traditionnels au profit de synthétiseurs, le groupe a entraîné un public de plus en plus nombreux vers des horizons sonores planants.

Au cours de son demi-siècle d’existence, Tangerine Dream a vu défiler une vingtaine de musiciens différents qui se sont succédé au côté d’Edgar Froese, décédé en janvier 2015. Ce documentaire, riche en archives privées, extraits de concerts et entretiens, constitue un bel hommage au fondateur du groupe. « Il n’y a pas de mort. Juste un changement de notre adresse cosmique », déclarait Froese qui, avant de plonger dans la musique, était sculpteur et peintre. « J’ai taillé des blocs de pierre et je les ai peints. Mais j’ai réalisé que cela ne menait nulle part. J’avais besoin d’un terrain d’expression subtil. Cela a été la musique. »

 

Evasion et psychédélisme

Au début des années 1960, Froese est pourtant loin des expérimentations électroniques. Avec The Ones, il joue du bon vieux rock. Mais le besoin d’évasion prend le dessus : « La musique psychédélique est un concept lié à la liberté musicale. Au fait de laisser libre cours à mes émotions du moment, sans loi ni limites. » De la petite scène du Zodiac Club, à Berlin, à des salles gigantesques à travers le monde, les concerts du groupe sont des événements. Comme celui donné en décembre 1974 dans la cathédrale de Reims, où plus de 6 000 personnes communient dans une atmosphère incroyable

 

 

Fan de la première heure, Jean-Michel Jarre rappelle que « la musique électro est née en Europe continentale. Elle n’a rien à voir avec les Etats-Unis », ce qui explique sans doute le succès relativement tardif de TD sur le continent amé­ricain. Repérés par Hollywood, Froese et ses amis seront souvent sollicités pour écrire des musiques de films. Du Convoi de la peur, de William Friedkin, à Legend, de ­Ridley Scott, la musique planante de Tangerine Dream toucha ainsi un nouveau public.

 

 

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27/11/2016
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